Dépendance : qu’en pense le Conseil économique, social et environnemental ?

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
25 mars 2011

Jean-Francis Pécresse, éditorialiste des Echos, décrit l’influence prise par le CESE, « la troisième voix », depuis l’arrivée il y a six mois de son nouveau président : « voix forte et indépendante, Jean-Paul Delevoye est en passe de créer une assemblée d’un nouveau type. Le pouvoir exécutif doit l’y aider ». « Le premier choix est celui de l’aspérité. Alors que son prédécesseur, Jacques Dermagne, pratiquait la culture estimable du consensus, l’ancien Médiateur de la République cherche les divergences autant que les convergences. La société ne se réforme-t-elle pas par majorité d’idées plutôt que par unanimité convenue ? Le Palais d’Iéna ne craint plus les sujets qui fâchent. Récemment, y fut organisé sans drame un débat sur la laïcité. Un autre vient sur l’immigration. Le deuxième objectif de Jean-Paul Delevoye est de faire du CESE, qui fut pendant un demi-siècle l’assemblée des corps intermédiaires d’une société hiérarchisée, une maison des citoyens. De fait, sa légitimité ne peut plus venir de forces patronales et syndicales elles-mêmes en manque de représentativité, mais de la base civique. Centre de l’intérêt pour le politique, mais pas pour la politique, le Palais d’Iéna a, enfin, pour vocation d’être l’assemblée du temps. A côté de l’assemblée des partis et de celle des territoires, soumises l’une à la dictature de l’émotion, l’autre à celle de l’équilibre, le CESE peut apporter des solutions citoyennes à tant des sujets porteurs potentiels de fractures sociales : coût du vieillissement, accès à l’éducation, place des religions »… 

Les Echos, 3 juin 2011.