Le care : une dimension relationnelle et éthique du soin

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
25 mars 2011

Pour Alain Smagghe, coordonnateur du projet care du groupe de protection sociale Aprionis, la part du PIB (produit intérieur brut) consacré aux dépenses de protection sociale est assez proche de celle des pays scandinaves, « et pourtant nos services aux personnes âgées sont bien moins développés et financés que dans ces pays du Nord. Cela veut dire qu’il faut aussi réfléchir, à l’intérieur d’une enveloppe contrainte de financement, à la façon dont les financements sont répartis. A l’intérieur du « soin », la dimension relationnelle et la réflexion éthique sur le sens des actions et la justice de répartition des moyens ne sont pas des plus, une petite cerise sur le vaste gâteau du soin technique hautement spécialisé. Cette dimension subjectivante, relationnelle et éthique, qu’on l’appelle aide, accompagnement, prendre soin ou care, est aussi indispensable à la « qualité des soins » que la dimension technique objectivante. Un débat public et démocratique est donc nécessaire sur l’importance réciproque de ces dimensions du soin et de leurs financements ».

Documents CLEIRPPA, hors-série, avril 2011.