Profil des résidents

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
16 avril 2011

Le système d’information Pathos, qui permet d’évaluer les niveaux de soins nécessaires pour assurer les traitements des états pathologiques des personnes âgées vivant en établissement, auparavant placé sous la responsabilité des médecins-conseil de la Caisse nationale d’assurance maladie, est désormais sous celle des médecins des Agences régionales de santé. En 2010, les évaluations Pathos ont été validées pour quatre-vingt mille personnes dans onze cents établissements. Une démence est présente chez plus de la moitié des résidents. Plus de 45% des résidents manifestent des troubles du comportement et plus de 40% un état dépressif. Selon la synthèse nationale présentée au Conseil de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), « le niveau de pôles d’activités et de soins adaptés (PASA-dispositifs de prise en charge en journée des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer), prévu dans le plan Alzheimer, correspond aux besoins repérés dans la population ».

Christophe Trivalle, du pôle vieillissement, réadaptation et accompagnement de l’hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Assistance publique/Hôpitaux de Paris), critique une approche technocratique des « besoins de soins requis », qui s’appuie « uniquement sur la traçabilité de ce qui a été réellement fait. Autrement dit, tout ce qui n’a pas été noté n’existe pas et ne requiert donc aucun moyen » : « c’est ainsi que la plupart des malades en institution se retrouvent cotés en S0 (aucun soin médical ou technique) ». L’exemple type, pour Christophe Trivalle, en est la personne atteinte de démence au stade avancé. 

CNSA. Conseil du 12 avril 2011. www.cnsa.fr, 13 avril 2011. www.agevillagepro.com, 26 avril 2010.