Solidarités familiales, solidarité collective : quel équilibre ? (3)
Droit des personnes malades
Mais l’aide familiale a un coût pour la collectivité. Le retrait du marché du travail, ou la diminution du temps de travail des personnes qui se consacrent à un proche, entraînent une baisse des cotisations sociales perçues (et une hausse des allocations à payer). Pour Roméo Fontaine, « il y a un conflit potentiel entre la volonté d’augmenter l’âge du départ à la retraite et le fait de compter sur la famille pour prendre en charge la dépendance, ce qui implique souvent un départ précoce en retraite ». De plus, soutenir une personne dépendante a des conséquences sur l’état de santé, physique et psychique, des aidants, ce qui entraîne des coûts liés à la prise en charge de la maladie. Selon l’enquête européenne sur la retraite et le vieillissement Share, ceux qui aident un proche moins d’une dizaine d’heures par semaine n’en subiraient pas trop les conséquences. Enfin, il existe des coûts indirects liés au renoncement aux loisirs des aidants. Tout cela est à prendre en compte au moment de choisir la manière dont s’équilibre l’aide entre la collectivité et la famille.
www.lagazettedescommunes.com, 24 juin 2011.