Le rapport au monde dans la maladie d’Alzheimer
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Interface du corporel et du psychique, temporalité et énigme inquiétante de la finitude, milieu affectif et « débiologisation » humaine : Catérina Réa, de l’Université catholique de Louvain (Belgique) et Rosa Caron, du Centre de Recherches Psychanalyse et Médecine (EAD 3522) de l’Université Diderot-Paris VII, questionnent la maladie d’Alzheimer du point de vue anthropologique, phénoménologique et psychanalytique. « Longuement considérée dans un cadre purement neurologique, cette pathologie présente un caractère bien plus complexe dans lequel le facteur humain est loin d’être secondaire. Le rapport au monde, l’angoisse face à la mort, l’impasse dans l’effort d’assumer un temps qui marque de plus en plus la fragilité de notre finitude, la souffrance à l’égard de l’élargissement du déphasage intrinsèque à notre corporéité montrent que toute la singularité humaine, son existence est mise en cause dans la maladie d’Alzheimer. L’arc intentionnel qui tend et anime notre existence se referme et se détend sous le poids d’une angoisse insurmontable », avancent les auteurs. Cette recherche a été soutenue par France Alzheimer.
Réa C et Caron R. Annales Médico-psychologiques 2010. Mémoire. Le rapport au monde dans la maladie d’Alzheimer. Pour une lecture plurielle. www.sciencedirect.com, 1er septembre 2010.