La construction sociale du secteur des services à la personne

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 novembre 2010

Pour Florence Jany-Catrice, du Centre lillois d’études et de recherches sociologiques et économiques (Clersé), de l’Université Lille-1 à Villeneuve d’Ascq (Nord), les emplois familiaux et d’aide à domicile sont, depuis plusieurs décennies, considérés à l’aune de leurs perspectives de « gisement d’emplois ». Soutenus par le Plan de développement des services à la personne, les dispositifs publics se sont amplement renforcés depuis 2005, marquant à la fois une continuité et des ruptures par rapport aux politiques passées. Les ruptures relèvent d’une triple stratégie d’extension marchande revendiquée de la sphère sociale, d’homogénéisation du produit « service », mais aussi de banalisation des besoins et de l’acte de consommation de ces services. Mêlant enjeux sociaux et d’emploi, ces politiques conduisent, selon Florence Jany-Catrice, à des réactions en ordre dispersé, d’une part, des acteurs historiques du champ, d’autre part, des salariées en bout de chaîne sur lesquelles reposent les principales contradictions de cette politique systémique.

Jany-Catrice F. La construction sociale du « secteur » des services à la personne : une banalisation programmée ? Sociologie du Travail, 25 octobre 2010. doi:10.1016/j.soctra.2010.09.010.