Réseaux sociaux, post-mortem
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
De nombreux sites proposent de stocker en ligne ses documents importants, tels que ses actes notariés ou ses contrats d’assurance-vie. Que devient un compte Facebook après un décès ? s’interroge Delphine Cuny, de La Tribune. Il reste actif, même si le compte mail correspondant ne l’est plus, ou peut être, au mieux, transformé en « mémorial » où laisser des messages. Trois jeunes diplômés de l’Institut international du multimédia de La Défense ont lancé un site intitulé La vie d’après (www.laviedapres.com). Il s’agit d’un coffre-fort numérique, certifié SSL VeriSign, offrant de plus un espace dédié aux identifiants et mots de passe des comptes mails ou de réseaux sociaux dont seront destinataires un ou plusieurs mandataires préalablement choisis et prévenus. Ce sont eux qui doivent poster sur le site une alerte du décès, en fournissant un certificat en bonne et due forme.www.laviedapres.com permet aussi de consigner des instructions et de programmer l’envoi de messages posthumes (vidéos, son, texte), même longtemps après le décès, pour un anniversaire par exemple. C’est une sorte de testament numérique, bien entendu dénué de valeur légale, qui permet de simplifier les démarches et d’accompagner ses proches. Le site vise les baby-boomers et les jeunes parents trentenaires sensibles à cette notion de transmission du patrimoine numérique. Il revendique trois cent mille visiteurs uniques par mois, trois cents personnes inscrites à son offre découverte gratuite et une quinzaine à son offre payante. Les fondateurs sont en discussion avec des assureurs afin que leur offre soit incluse ou en option dans des contrats de prévoyance. Plusieurs sites positionnés sur ce segment existent déjà à l’étranger, comme Legacy Locker aux États-Unis et Mywebwill en Suède.
La Tribune, 26 octobre 2010