Bénévolat (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 décembre 2010

Andrée Sévigny, professeur associé au département de médecine familiale au centre d’excellence sur le vieillissement de l’Université Laval de Québec (Canada), et ses collègues ont mené une étude sur la participation des bénévoles âgés au soutien à domicile de personnes âgées en milieu rural recevant des soins palliatifs. Les bénévoles rapportent que la proximité de leur âge avec celui de la personne accompagnée facilite un partage de valeurs et d’événements. Une personne bénévole donne pour rendre ce qu’elle a reçu et considère qu’en donnant, elle reçoit à nouveau. Il n’y a pas de sens à unique dans l’action, et de ce fait, les frontières entre les groupes d’acteurs dans les soins palliatifs à domicile sont imprécises. Cette fluidité des limites de l’action comporte des avantages certains. La liberté des bénévoles leur procure une grande valorisation, le plaisir d’aider, la satisfaction de contribuer avec d’autres à l’objectif commun du bien-être de l personne et de sa famille.

Cette liberté doit-elle être encadrée ? Monique Pelletier, avocate, ancienne ministre chargée de la Famille et de la condition féminine, membre honoraire du Conseil constitutionnel et présidente du Conseil national du handicap, n’est pas favorable à un statut du bénévole : « il y a mille et une façons d’être bénévole, et chacun doit pouvoir l’être en toute liberté. J’ai peur qu’avec un statut viennent des normes, des structures. Que devient le bénévole sous statut lorsqu’il souhaite quitter l’association, changer d’engagement ou tout simplement arrêter ? ».

Sévigny A et al. Etre âgé et bénévole en soins palliatifs à domicile en milieu rural québécois. Réciproques 2010 ; 3 :71-86. Septembre 2010. Guérin S. « Pour une nouvelle profession regroupant ceux qui aident des personnes empêchées d’être autonomes ». Entretien avec Monique Pelletier. Réciproques 2010 ; 3 :9-13. Septembre 2010.