Gestionnaires de cas

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 décembre 2010

Travailleurs sociaux ou professionnels paramédicaux, les «gestionnaires de cas» interviennent dans les situations complexes, afin de coordonner le travail des différents intervenants, rappelle la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). « Soixante emplois de ce type ont été créés dans les MAIA expérimentales, le plan Alzheimer prévoyant de porter leur nombre à mille d’ici à 2012.Ces professionnels sont les équivalents français des case managers anglo-saxons ou coordonnateurs de santé en gériatrie ; leur expertise est pluridisciplinaire. Leur mission est d’intervenir dans les situations complexes de personnes subissant de graves atteintes cognitives ou de lourdes pertes d’autonomie fonctionnelle. Le gestionnaire de cas est responsable de la prise en charge globale des personnes qu’il suit, référent et interlocuteur direct de la personne, de sa famille et de son médecin traitant. Il garantit le soutien et l’accompagnement des personnes et des aidants informels et développe un partenariat entre les professionnels sanitaires, médicosociaux et sociaux concernés. Il évalue les situations dans une approche multidimensionnelle, définit un plan de services individualisé, basé sur les besoins dûment identifiés et dans lequel s’inscrit chacun des professionnels. Il planifie le recours aux services adéquats et effectue les démarches pour l’admission des personnes en établissement ou service médico-social. Ainsi, à partir de l’évaluation qu’il a effectuée, le gestionnaire de cas peut mobiliser une équipe d’évaluation complémentaire (service du conseil général chargé de l’APA, caisses de retraite…). Il peut aussi, sur la base d’un protocole d’accord, favoriser une seule procédure valable pour l’évaluation multidimensionnelle des besoins de la personne ainsi que pour l’allocation de ressource et la construction du plan de services… Assurant le suivi individualisé de la personne, le gestionnaire de cas doit réévaluer régulièrement la pertinence du plan de services mis en place. Ce travail intensif limite à quarante le nombre de situations de personnes simultanément suivies. En juin dernier, huit cent cinquante malades et leurs proches avaient bénéficié des compétences d’un gestionnaire de cas ».

La Lettre de la CNSA, décembre 2010.