Maladie d’Alzheimer et rapport au monde : qu’en pensent les psychanalystes ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 février 2011

Caterina Rea, de l’Université catholique de Louvain (Belgique) et Rosa Caron, maître de conférences à l’Université Lille-3 et directrice de recherche au centre de recherche Psychanalyse, médecine société (CRPMS-Université Paris-Diderot), proposent une lecture anthropologique, phénoménologique et psychanalytique de la maladie d’Alzheimer : « longuement considérée dans un cadre purement neurologique, cette pathologie présente un caractère bien plus complexe dans lequel le facteur humain est loin d’être secondaire. Le rapport au monde, l’angoisse face à la mort, l’impasse dans l’effort d’assumer un temps qui marque de plus en plus la fragilité de notre finitude, la souffrance à l’égard de l’élargissement du déphasage intrinsèque à notre corporéité montrent que toute la singularité humaine, son existence est mise en cause dans la maladie d’Alzheimer. L’arc intentionnel qui tend et anime notre existence se referme et se détend sous le poids d’une angoisse insurmontable ». Cette recherche a été soutenue par France Alzheimer.

Rea C et Caron R. Le rapport au monde dans la maladie d’Alzheimer. Pour une lecture plurielle. Annales Médico-psychologiques, revue psychiatrique 2011 ; 169(1) : 26-30. Février 2011. doi:10.1016/j.amp.2009.10.018