Quelle éthique en situation de catastrophe ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
L’Institut de bioéthique de l’Université Johns Hopkins de Baltimore (Maryland, Etats-Unis) demande que les besoins spécifiques des personnes vulnérables, notamment celles atteintes de démence et d’incapacité mentale, soient pris en compte dans la planification de l’organisation des secours en cas de catastrophe (tremblements de terre, tornade, inondation, sinistres d’origine humaine), au même titre que les personnes blessées ou souffrant de stress post-traumatique. « Les ressources disponibles en cas de désastre sont limitées. Ces groupes sont spécialement vulnérables : ils ne peuvent pas parler pour eux-mêmes ».
Les auteurs demandent que soit élaborée une recommandation cohérente : « il s’agit d’un mandat moral, justifié par les principes de bienfaisance (beneficence), de justice et de respect de l’autonomie ». « Une attention particulière doit être donnée aux unités de vie pour personnes dépendantes et aux maisons de retraite hébergeant de nombreux résidents atteints de déficit cognitif important. Si l’on force ces personnes à être évacuées, elles peuvent ne pas comprendre complètement qu’il y a crise, et courir un risque extrême de souffrance émotionnelle. Les secouristes au contact de ces personnes doivent être formés de façon à respecter la dignité de ces personnes ».
Rabins PV et al. Challenges for Mental Health Services Raised by Disaster Preparedness: Mapping the Ethical and Therapeutic Terrain. Biosecur Bioterror, 10 avril 2011. http://maciej.bioinfo.pl/pmid:21476900.