Dignité des personnes : l’hôpital général peut mieux faire
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
En Ecosse, la Commission écossaise de protection de la santé mentale (Mental Welfare Commission for Scotland), organisme indépendant, publie un rapport de visite de trois mois concernant les soins et l’accompagnement des personnes atteintes de démence hospitalisées en soins aigus dans quarante hôpitaux généraux. L’objectif est d’aider les services à apprendre les bonnes pratiques et à répondre aux problèmes identifiés par les personnes malades et le personnel. La Commission pointe plusieurs points d’amélioration. Des services plus flexibles et plus réactifs en amont permettraient d’éviter certaines hospitalisations. Le personnel n’a pas toujours accès au dossier du patient (ou ne le recueille pas), et n’implique pas toujours la famille et les amis dans l’accompagnement. Sans information des proches, il est difficile de distinguer le délire de la démence. Les dispositions sur la protection juridique des personnes incapables de donner leur consentement pour un traitement médical ne sont pas appliquées. Les cliniciens ne demandent pas toujours un avis spécialisé avant de prescrire des psychotropes, et ne suivent pas toujours les meilleures pratiques concernant l’administration de médicaments à l’insu du patient, ou la réanimation lorsque les directives anticipées demandent de ne pas réanimer. Pour la Commission, le personnel hospitalier doit s’assurer que les mesures de sécurité pour les personnes atteintes de démence sont mises en œuvre de façon légale et proportionnées. Le personnel doit être mieux informé des droits de l’homme et de la législation sur l’incapacité. La Commission regrette que de nombreux services ne proposent pas un environnement adapté aux personnes atteintes de démence, afin de leur offrir davantage d’intimité et de dignité. Les hôpitaux généraux devraient avoir un accès rapide et facile à la psychiatrie de liaison pour évaluation et avis. Très souvent, les personnes atteintes de démence passent de l’hôpital à la maison de retraite de façon définitive, au lieu de rentrer chez elles. Le retour à domicile, s’il est possible, devrait être facilité, estime la Commission écossaise de protection de la santé mentale.
Mental Welfare Commission for Scotland. Dementia: decisions for dignity. Mars 2011. http://reports.mwcscot.org.uk/web/FILES/Visiting_Monitoring/DecisionsforDignity.pdf.
Alzheimer Europe Newsletter, mars 2011.