Capacité financière Mai 2011

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 avril 2011

Inaptitude à compter l’argent, difficultés à payer ses factures ou à gérer un compte chèque, préoccupations concernant de l’argent volé ou manquant, appels de la banque pour incidents de comptes, maltraitance financière de la part d’escrocs, de commerçants ou de vendeurs par téléphone sans scrupules : tels sont les principaux signes évoquant des difficultés de gestion financière, une compétence nécessaire pour rester à domicile. Une incapacité à gérer son argent peut être l’un des premiers signes de démence, selon la rédaction du Journal de l’Association médicale américaine (JAMA), la revue médicale la plus diffusée dans le monde, qui publie des recommandations sur le sujet dans sa page patient du 20 avril 2011 (en accès libre). Si les conséquences d’un déclin cognitif sont souvent difficiles à repérer, même par un aidant proche, un événement financier majeur, tel que la saisie d’une voiture ou d’un bien hypothéqué, peut survenir bien avant de découvrir une incapacité financière. La capacité financière consiste à pouvoir gérer les questions d’argent de manière autonome, en cohérence avec les meilleurs intérêts de la personne. Lorsque cette capacité financière est diminuée, une personne de confiance (membre de la famille, ami ou représentant légal) peut assister la personne malade à prendre des décisions en matière financière. Le choix de ce représentant doit être fait de la façon la plus prudente possible, afin d’éviter détournement (misuse), tromperie (deception), fraude (fraud) ou vol (theft). Les décisions majeures, telles que le choix d’un représentant légal, doivent de préférence être faites à l’avance, lorsque la personne malade est encore capable de le faire. Le mandat de protection future pour les questions financières (durable power of attorney for financial matters) est différent des directives anticipées en matière de santé (health care power of attorney). Les services de protection des adultes doivent être alertés en cas de maltraitance financière suspectée. Des professionnels de santé spécialisés peuvent évaluer la personne atteinte de déficit cognitif, et suggérer des options thérapeutiques, comprenant des recommandations pour améliorer les compétences dans les activités de la vie quotidienne.  Les travailleurs sociaux peuvent aider les personnes malades et les familles à trouver les ressources les mieux adaptées à leur situation spécifique.   

Torpy JM et al. Cognitive Impairment and Money Management. JAMA 2011; 305(15): 1610. http://jama.ama-assn.org/content/305/15/1610.full.pdf+html (texte intégral).