Les disparus d’Alzheimer (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Marie-Odile Desana, présidente de France Alzheimer, s’élève contre le terme de fugue et préfère « parler d’errance, car ce n’est pas un départ volontaire, comme peut l’être la fugue d’un adolescent. Marcher permet aux malades de calmer l’angoisse liée à la maladie, et alors qu’ils sont dépendants pour tous les gestes du quotidien, c’est le dernier acte d’autonomie qu’il leur reste. Il faut donc respecter ce besoin. Il faut l’encadrer, tout en sachant que plus une personne vit contrainte, plus elle a envie de sortir, d’où l’importance de créer des lieux de déambulation sécurisés dans les établissements ». Les caméras ? « Cela coûte moins cher que du personnel, mais rien ne remplacera jamais l’accompagnement humain. Néanmoins, il faut aussi admettre que le risque zéro n’existe pas, et essayer de respecter le peu d’autonomie et de liberté qui reste aux malades ».
Le Monde, 22 juin 2011.