Intimité en établissement
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour Madeleine Guiffes, de l’association France Alzheimer Paris SEN, « l’intimité a besoin des autres pour la protéger, la cultiver mais aussi pour la partager lorsque l’aide offerte au résident exige une interaction proche. Cette interaction, selon sa qualité, peut confirmer ou contester à la personne la possession de son corps ou de ses objets, aussi les intervenants ont-ils d’abord besoin d’obtenir la confiance du malade. Aussi techniques que soient les actes, ils nécessitent un ajustement des gestes, des mots, des regards qui leur donnent du sens. Un souci excessif de garder la distance professionnelle peut nuire au lien de collaboration sans lequel un malade n’est qu’un objet. Un soin pratiqué sans regard et sans parole, un plateau posé en discourant avec un tiers, un changement d’environnement sans communication, tout cela équivaut à la négation de l’espace intime, à l’annulation de la personne ».
Bulletin de l’association France Alzheimer Paris SEN, juillet 2011.