Travail de nuit (4)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
08 juillet 2011

Une étude menée pour la Fondation Joseph Rowntree en 2008 montre que le travail de nuit est souvent « caché » : le personnel de nuit est moins nombreux, moins encadré et beaucoup moins formé que le personnel de jour, particulièrement en ce qui concerne les soins et l’accompagnement de la démence, écrit Diana Kerr, chercheur à l’Université d’Edimbourg (Ecosse). Il est aussi moins souvent inspecté. Les établissements considèrent que la nuit, les résidents dorment, ne sont pas en souffrance et n’ont pas besoin d’être rassurés, et les environnements ne sont pas conçus pour compenser les incapacités associées à la démence ». De quoi ont besoin les personnes atteintes de démence la nuit ? « De la même chose que nous », répond Diana Kerr : « un temps de paix, de calme, de réflexion, de restauration et de préparation. Le temps de la nuit pour les personnes atteintes de démence doit être mis en lumière, mieux compris, et mérite des ressources plus importantes. Mais cela n’arrivera que si la nuit est perçue comme faisant partie d’une journée de travail de vingt-quatre heures ». « Il y a un lien entre le faible effectif de nuit et l’administration de médicaments antipsychotiques et sédatifs, utilisés pour réduire les comportements difficiles induits par l’environnement social, émotionnel et physique. C’est inacceptable », ajoute-t-elle.

Kerr D. As different as night from day ? J Dementia Care 19(4) : 21. Juillet-août 2011. Kerr D, Wilkinson H. Providing good care at night for older people : practical approaches for use in nursing and residential care homes. 2010. 192 p. ISBN: 978-1-84905-064-7. Londres : Jessica Kingsley. www.jkp.com/catalogue/book/9781849050647?add_item=1.  Kerr D et al. Supporting people in care homes at night. York : Joseph Rowntree Foundation. 2008. 83 p.  ISBN: 978-1-85935-639-5. www.jrf.org.uk/sites/files/jrf/night-care-older-people.pdf (texte intégral).