Accueils de jour : un succès en demi-teinte

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
08 juillet 2011

Maurice Wedlarski, directeur du centre communal d’action sociale (CCAS) de Villeneuve-d’Ascq (Nord), et Henri Dubourg, directeur de la maison de retraite de Mons-en-Bareoeul, s’interrogent sur le succès en demi-teinte du centre d’accueil de jour Alzheimer, qui a une capacité de douze personnes mais n’en accueille que la moitié : « il faut lutter contre les préjugés. Mettre une personne une journée de temps en temps en accueil de jour, ce n’est pas s’en débarrasser ». La culpabilité des familles serait première en cause. La méfiance également. Souvent, les proches voient dans l’accueil de jour une antichambre à la maison de retraite. « Au contraire », explique Henri Dubourg : « nous proposons un moment de détente, pour la personne atteinte d’Alzheimer et pour ses proches. Prendre en charge un malade, c’est extrêmement lourd. Souvent, les proches communiquent leur stress au malade. C’est douloureux pour tout le monde. » Convaincu que ce type de service ne reçoit pas l’attention qu’il mérite, Henri Dubourg propose même aux familles d’amener la personne malade une journée, gratuitement. « Il suffit d’oser pousser la porte une fois ».

www.lavoixdunord.fr, 8 juillet 2011.