Malades jeunes : qu’en pensent les professionnels des hôpitaux psychiatriques ? (3)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Les professionnels rappellent d’abord que les hôpitaux psychiatriques ne constituent qu’une solution de courte durée en attente d’un hébergement. Le retour à domicile apparaît très complexe pour certains patients. La prise en charge en psychiatrie se fait « par défaut », en raison du manque de places, de lieux adaptés ou de solutions alternatives à la psychiatrie. En raison notamment de leurs troubles du comportement, les malades jeunes sont refusés par des établissements censés être plus mieux adaptés que les hôpitaux. La question de l’agressivité se pose, notamment à l’égard des soignants, souvent de la même génération, ou à l’égard des autres patients. La nécessité et le manque d’un personnel formé sont jugés « évidents ». La prise en charge des malades jeunes atteints de maladie d’Alzheimer n’est pas « le métier » des professionnels des hôpitaux psychiatriques : « il faut un hébergement médicalisé avec un accompagnement éducatif, paramédical suffisant et une bonne inscription dans la cité. Ces dispositifs manquent », regrette un répondant.
Ngatcha-Ribert L, in : Fontaine D et al. Hébergement des malades Alzheimer jeunes en structure collective en France en 2011. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer n°21, septembre 2011. www.fondation-mederic-alzheimer.org/fre/Observatoire-national-et-international/La-Lettre-de-l-Observatoire.