Aide aux grands-parents : qu’en pensent les petits-enfants ?
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Elisabeth Philipp-Metzen, de la chaire des sciences de la réhabilitation en gérontologie de l’Université de Cologne (Allemagne), analyse les expériences subjectives de l’aide aux grands-parents atteints de démence, chez quinze jeunes adultes (onze femmes et quatre hommes) en utilisant l’approche sociologique de la vie orientée sur le monde d’Alfred Schütz. Dans le discours des petits-enfants, les expériences positives et les incidents enrichissants dominent : la compétence individuelle et familiale dans le rôle d’aidant (couramment appelée « cohésion familiale »), l’amélioration de la responsabilité sociale des petits-enfants et la connaissance qu’ils ont acquise des besoins des personnes âgées et des personnes atteintes de démence. L’expérience d’aide peut être stressante (mais pas toujours) en raison des « comportements difficiles » des grands-parents ou des circonstances familiale lorsque les demandes sont trop grandes. Une troisième catégorie d’expériences comprend « ce qui va de soi » (taken for granted) et que les petits-enfants considèrent comme peu important. Vivre dans une famille ayant des difficultés à faire face à la situation peut être plus exigeant que de faire face aux troubles psycho-comportementaux de la démence. Les petits-enfants devraient disposer d’une information appropriée à leur âge sur la maladie et les moyens de communiquer efficacement avec leurs grands-parents ayant besoin d’accompagnement.
Philipp-Metzen HE. Grandchildren in family care giving for people with dementia : Experiences and evaluations – results from a life-world-oriented study. Z Gerontol Geriatr, 11 septembre 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21909775 (article en allemand).