Géolocalisation : retrouver une personne égarée en la surveillant (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
L’ADMR du Morbihan (Union nationale du service à la personne) a mis en place, depuis 2009, un service de géolocalisation destiné aux personnes vulnérables en raison de leur âge ou de leur situation (handicapées, malades, désorientées…). Avec ce système, assimilé à un téléphone mobile fixé à l’aide d’une ceinture, facile d’utilisation et personnalisable, les usagers sont localisés immédiatement. « Ce n’est pas la solution à tout, mais le maintien à domicile s’en trouve favorisé et les proches, eux, sont rassurés », indique Jean Ardeven, président départemental et vice-président national de l’ADMR. Une « zone de vie » est définie par un rayon variable de quatre cents mètres à quatre kilomètres. Une centrale d’écoute, opérant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, est avertie dès l’instant où l’usager sort de ce périmètre, et peut mettre en œuvre une alerte pour prévenir un proche ou une aide-ménagère, qui sont alors guidés vers la personne égarée. À ce jour, douze Morbihannais sont équipés de cet appareil. « Il y a deux cents abonnés au niveau national. Un chiffre modeste car ce service est méconnu. Mais aussi parce que deux conditions sont nécessaires : que la personne ait une mobilité avérée et qu’il y ait un relais de téléphonie optimal ce qui n’est pas le cas, notamment, dans l’est du département», note le responsable. Pour Jean Ardeven, il est « hors de question, déontologiquement, que l’on équipe les malades vingt-quatre heures sur vingt-quatre, mais il est néanmoins nécessaire de les sécuriser». Le coût est de quarante euros par mois, que les familles peuvent réduire de 75% grâce à des aides du Conseil général et des mutuelles.
www.letelegramme.com, 31 octobre 2011.