Subjectivité et décision : la place du psychologue clinicien (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Hélène Brocq, psychologue clinicienne au CHU de Nice et membre du conseil scientifique de l’Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer (EREMA), s’interroge : « comment le patient décide-t-il au mieux de ce qui est bon pour lui-même ? Comment s’articule le savoir savant sur la maladie que détiennent les soignants, les médecins et le savoir profane que le sujet a de lui-même ? Dans le cadre des troubles cognitifs, la question est d’autant plus délicate, qu’elle touche à l’identité même des personnes, à leurs fragilités, à leurs faiblesses intimes… D’un côté, l’exploitation des données cognitives, au travers notamment des bilans neuropsychologiques, peut soulever de nombreuses questions éthiques, en faisant parfois s’opposer deux principes qui sont la bienveillance et le respect de l’autonomie. Nous savons que définir l’homme uniquement à partir de ses fonctions cognitives est réducteur et peut amener à concevoir la démence comme la perte du statut d’humain.
Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer.www.espace-ethique-alzheimer.org/ressourcesdocs_ethiquesoins_brocq_placepsychoclinicien.php, novembre 2011.