Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer-Fondation Médéric Alzheimer : prix Ethique et société

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
30 novembre 2011

Chloé Lamarque a été récompensée pour son mémoire de recherche intitulé « stimulation cognitive orthophonique dans la maladie d’Alzheimer et estime de soi », effectué à l’Ecole d’orthophonie de la Faculté de médecine de l’Université de Poitiers, sous la direction de Jean-Albert Chaumier, praticien hospitalier, et Béatrice Gardénal, orthophoniste. Treize personnes atteintes de maladie d’Alzheimer au stade léger à modéré, fréquentant un accueil de jour d’une maison de retraite de Pau (Pyrénées-Atlantiques) ont participé à l’étude. L’estime de soi a été évaluée à l’aide de l’échelle de Rosenberg ; la sévérité de la maladie d’Alzheimer vérifiée à l’aide du score MMSE (mini-mental state examination) ; la dépression a été évaluée à l’aide de l’échelle de dépression gériatrique GDS, et le langage à l’aide du protocole d’examen linguistique de l’aphasie Montréal-Toulouse 86 et de la Dénomination orale de 80 images (DO 80). Sept personnes ont bénéficié de stimulation cognitive orthophonique en groupe (dix séances de quarante-cinq minutes), les six autres constituant la population témoin. L’estime de soi est basse chez les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer, mais la stimulation cognitive permet de l’améliorer. Chloé Lamarque souligne l’importance de la valorisation permanente de la personne dans sa relation professionnelle à la personne malade : « J’avais déjà pu ressentir cet aspect de la relation au malade au cours de différents stages, mais je n’avais jamais pu mettre de mots dessus, ni en soupçonner l’importance. Les résultats obtenus à l’échelle d’estime de soi, post-stimulation cognitive orthophonique, m’ont confortée dans l’intérêt d’une prise en charge spécifique de l’estime de soi de ces malades. J’essaie désormais d’adopter les principes de la stimulation cognitive à chaque patient atteint de la maladie d’Alzheimer : ne pas contraindre, ne pas mettre en échec en surestimant les capacités, ne pas infantiliser en sous-estimant, encourager et valoriser quels que soient les résultats, privilégier le plaisir au travers des centres d’intérêt, des motivations et des goûts ». Elle a étendu ces principes à la prise en charge de chaque personne âgée.