Anti-inflammatoires : des résultats peu probants
Prévention
Un essai de prévention du déclin cognitif utilisant des anti-inflammatoires non-stéroïdiens a été mené par Jeannie-Marie Leoutsakos et ses collègues, de l’Université Johns Hopkins de Baltimore (Etats-Unis), qui a modélisé l’évolution du score MMSE (mini-mental state examination) de deux mille quatre cents personnes au stade pré-clinique de la maladie d’Alzheimer, traitées par célécoxib ou naproxène, et suivies pendant quatre ans (étude ADAPT). Les chercheurs identifient trois classes de patients selon la vitesse de déclin cognitif (pas de déclin, déclin lent, déclin rapide). Dans le groupe déclinant lentement, les personnes sous placebo ont perdu 6.6 points sur l’échelle MMSE, et ceux sous naproxène 3.1 points (différence non significative). Dans le groupe déclinant rapidement, les personnes sous placebo ont perdu 11.2 points sur l’échelle MMSE ; ceux sous célécoxib ont d’abord décliné, puis gagné des points, montrant au total une stabilisation relative : l’effet est inattendu et inexpliqué, la différence est significative ; les patients sous naproxène ont décliné beaucoup plus rapidement que le placebo (24.9 points). Les effets de ces anti-inflammatoires non stéroïdiens sont donc contrastés et diffèrent selon le type de patient et l’évolution de la maladie.
Leoutsakos JM et al. Effects of non-steroidal anti-inflammatory drug treatments on cognitive decline vary by phase of pre-clinical Alzheimer disease: findings from the randomized controlled Alzheimer’s Disease Anti-inflammatory Prevention Trial. Int J Geriatr Psychiatry, 10 mai 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21560159.