La fragilité : un concept gérontologique ? (2) Octobre 2010

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Date de rédaction :
01 octobre 2010

L’étude anthropologique et psychosociologique suisse SWILSO-O (Swiss Interdisciplinary Longitudinary Study on the Oldest Old), coordonnée par le Professeur de sociologie Christian Lalive d’Epinay, du Centre Interfacultés de gérontologie de l’Université de Genève, menée auprès d’une cohorte de trois cent quarante personnes âgées de quatre-vingts à quatre-vingt-quatre ans, distinguent les notions de fragilisation et de fragilité. Le processus de fragilisation correspond à la perte progressive et inévitable avec l’avance en âge des réserves physiologiques et sensori-motrices. Ce processus peut être accéléré par différents facteurs comme un style de vie ou un comportement alimentaire non adaptés, par le développement de maladies ou par d’autres accidents de santé. L’état de fragilité apparaît lorsque le processus de fragilisation atteint un seuil d’insuffisance. Cet état de fragilité affecte la résilience d’une personne à préserver un équilibre avec son environnement ou à le rétablir à la suite d’événements perturbateurs, et se caractérise, entre autres, par un risque plus grand d’aggravation de l’état de santé. Les dimensions de la fragilité sont les capacités sensorielles, la mobilité, l’énergie, les capacités cognitives, les troubles physiques. La fragilité ne conduit pas nécessairement à la dépendance.

Smagghe A. L’étude SWILSO-O. Swiss Interdisciplinary Longitudinary Study on the Oldest-Old. Documents Cleirppa 2010 : 39 :10-12. Août 2010.