Nutrition artificielle : qu’en pensent les médecins ?
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Une étude collaborative, menée par le département de santé publique de l’Université Erasmus de Rotterdam, le centre médical de l’Université d’Utrecht (Pays-Bas) et le centre de psychologie médicale de l’Université de Sydney (Australie), analyse les pratiques comparées de médecins néerlandais et australiens concernant la nutrition artificielle chez des personnes atteintes de démence au stade avancé. Dans les deux pays, au plan médical, les médecins sont réticents à initier la nutrition artificielle. Les différences viennent du mode de décision. Les médecins néerlandais prennent davantage en considération la situation réelle du patient, au moyen d’une évaluation globale (comprehensive), alors que les médecins australiens ont une approche plus analytique et sont davantage tentés de s’appuyer sur les preuves scientifiques et les directives anticipées. Aux Pays-Bas, les médecins endossent la responsabilité eux-mêmes alors qu’aux Pays-Bas, ils semblent davantage laisser cette responsabilité à la famille. Associer les deux approches permettrait de servir au mieux les intérêts des patients et de leurs familles, concluent les auteurs.
Buiting HM et al. Artificial nutrition and hydration for patients with advanced dementia: perspectives from medical practitioners in the Netherlands and Australia. Palliat Med 2011 ; 25(1) : 83-91. http://pmj.sagepub.com/content/25/1/83.abstract?etoc.