Neuroleptiques : effets iatrogènes
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Les troubles du comportement des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer ont longtemps conduit à la prescription de neuroleptiques. Or les neuroleptiques sont dans ce cas précis peu efficaces et surtout sont à l’origine d’effets indésirables fréquents et graves (perturbations de la marche, chutes, accident vasculaire cérébral, voire décès). Le programme pilote d’alerte et maîtrise de la iatrogénie des neuroleptiques (AMI-Alzheimer), mis en place par la Haute autorité de santé (HAS) en 2008, en collaboration avec dix-huit organisations institutionnelles, professionnelles ou de patients, a permis d’observer une baisse de la prescription des neuroleptiques au cours de la maladie d’Alzheimer de 16.9 % des patients en 2007 à 15.8 % en 2009, ce qui équivaut à une réduction de 6 000 du nombre de personnes malades exposées. L’optimal serait d’atteindre 5% seulement de patients traités par neuroleptiques (ce qui correspond à la prévalence estimée chez le sujet âgé de psychoses authentiques, maladies qui, elles, relèvent de l’usage de ces médicaments).
www.elysee.fr, 22 février 2011.