Plan Alzheimer : iatrogénie médicamenteuse (3)
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Pour les cas graves, on a observé 36.4% de guérison sans séquelle après un suivi de quinze jours. En revanche pour 50.0% des effets, les patients n’étaient pas encore rétablis dans les quinze jours. Pour un effet indésirable grave, l’évolution était inconnue. Enfin, il y a eu deux décès parmi les patients qui avaient présenté un effet indésirable grave, dont un seul était directement en relation avec l’effet indésirable. Pour les 47 effets indésirables non graves, 29.8% ont guéri sans séquelles, 51.1% des sujets n’étaient pas rétablis après quinze jours de suivi et le devenir des 19.1% autres effets indésirables non graves reste inconnu.
En résumé, l’AFSSAPS et les Centres régionaux de pharmacovigilance concluent : « Bien qu’il puisse exister un biais de recueil inhérent à cette population qui présente des troubles de la mémoire, il n’a pas été mis en évidence de risque iatrogène particulier. L’emploi des psychotropes dans cette population est fréquent et conduit à certains effets indésirables qui pourraient être évités. L’optimisation de l’usage des psychotropes dans cette population reste un défi majeur dans la prise en charge de cette population. Néanmoins, la prise en charge médicamenteuse globale n’est pas à l’origine d’une pathologie iatrogène médicamenteuse inquiétante. L’étude PEIMA fera l’objet d’analyse complémentaire visant à mieux décrire la thérapeutique dans cette population atteinte de la maladie d’Alzheimer ou d’un syndrome démentiel apparenté en termes de traitement spécifiques de la démence par rapport aux recommandations, de traitements psychotropes et de médicaments potentiellement inappropriés comme les médicaments aux propriétés antimuscariniques » (scopolamine, atropine, anticholinergiques synthétiques) .
Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, Association française des centres régionaux de pharmacovigilance. Etude PEIMA. Prévalence des effets indésirables médicamenteux chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’un syndrome démentiel apparenté.Rapport final. 31 janvier 2011. www.chu-montpellier.fr/publication/inter_pub/R361/A7610/RapportPEIMAfinal.pdf.