Antipsychotiques atypiques : détérioration de la fonction cognitive
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Une étude multicentrique coordonnée par Lon Schneider, professeur de psychiatrie, neurologie et gérontologie à l’Université de Californie du Sud (USC) à Los Angeles, a évalué l’effet des antipsychotiques atypiques (olanzapine, quiétiapine, rispéridone) sur la cognition de quatre cent vingt-et-un patients externes atteints de maladie d’Alzheimer et présentant une psychose ou un comportement agité ou agressif (Etude CATIE-AD : Clinical Antipsychotic Trials of Intervention Effectiveness-Alzheimer’s Disease). Les antipsychotiques atypiques sont associés à une détérioration cognitive importante à trente-six semaines : score MMSE (mini-mental state examination) diminué de -2.4 points et score ADAS-Cog (Alzheimer’s Disease Assessment Scale) diminué de -4.4 points. La fonction cognitive s’est davantage détériorée chez les personnes ayant reçu un antipsychotique que chez celles ayant reçu un placebo. Un risque accru de déclin cognitif est donc un risque supplémentaire induit par les antipsychotiques atypiques chez ces patients.
Vigen CL et al. Cognitive Effects of Atypical Antipsychotic Medications in Patients With Alzheimer’s Disease: Outcomes From CATIE-AD. Am J Psychiatry, 15 mai 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21572163.