Le voisinage comme source de réserve cognitive ?

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Date de rédaction :
16 avril 2011

Philippa Clarke et ses collègues de l’Institut de recherche sociale de l’Université du Michigan à Ann Arbor (USA) ont testé l’hypothèse que la structure socio-économique du voisinage pourrait être associée à la fonction cognitive des seniors, à travers des ressources physiques et sociales (équipements de loisirs, centres d’activités de proximité, bibliothèques), pouvant promouvoir exercice et intégration sociale. La fonction cognitive a été évaluée par entretien téléphonique (Telephone Interview for Cognitive Status) auprès de 949 personnes âgées de cinquante ans et plus, et la structure socio-économique du voisinage obtenue grâce aux indicateurs de recensement. Les ressources de voisinage ont été recueillies par observation sociale directe systématique. Habiter dans un environnement aisé a un effet positif net sur la fonction cognitive, indépendamment des facteurs de risque individuels, ce qui s’explique en partie par la plus grande densité de ressources institutionnelles, notamment pour l’activité physique. Habiter de façon stable dans un environnement de personnes âgées est associé à une meilleure fonction cognitive, peut-être en raison des opportunités d’interaction sociale avec des pairs, mais y habiter longtemps est associé négativement à la cognition.

Clarke PJ et al. Cognitive function in the community setting: the neighbourhood as a source of “cognitive reserve”? J Epidemiol Community Health, 22 avril 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21515547.