Sarcasmes et sincérité

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Date de rédaction :
16 avril 2011

Ne plus reconnaître les sarcasmes ou les mensonges pourrait être un signe avant-coureur de démence fronto-temporale, selon une étude menée par l’équipe de Katherine Rankin, neuropsychologue et professeur de neurologie à l’Université de Californie à San Francisco (Etats-Unis), auprès de 103 personnes atteintes de démence et 72 personnes sans troubles neurologiques, et communiquée au congrès 2011 de l’Association américaine de neurologie. Le test TASIT (Awareness of Social Inference Test) utilise la vidéo pour présenter des situations dans lesquelles les protagonistes mentent ou sont sarcastiques.  Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ont de meilleures performances à ce test. La capacité à identifier les mensonges dépend anatomiquement du lobe frontal. Pour Katherine Rankin, la reconnaissance précoce des troubles permet de mettre en place un accompagnement adaptée. Pour Sam Gandy, directeur associé du centre Alzheimer Mount Sinai de New York, « la neuro-anatomie est parfois surprenante. Des phénomènes apparemment très complexes peuvent être parfois localisés de façon très discrète : le langage, la mémoire à court terme, la reconnaissance du soi, et maintenant la perception du sarcasme et de la sincérité. Katherine Rankin et ses collègues ont su formuler intelligemment la question, ce qui permettra de transférer ce savoir-faire en pratique clinique ».

MedlinePlus, 15 avril 2011. Lindquist LA et al. Improvements in Cognition Following Hospital Discharge of Community Dwelling Seniors. J Gen Intern Med, 4 mars 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21373978