Biomarqueurs : les grands gardiens de la maladie d’Alzheimer
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« Ayez confiance dans ce panier de biomarqueurs », lit Richard Taylor dans les dépêches de presse ; « plaçons tous nos espoirs dans ce panier, parce que s’il s’avère que le panier est plein, nous pourrons comprendre un jour que nous aurons avec certitude les traitements que l’on est encore loin d’avoir découverts ». Après tout, c’est la seule liste de souhaits qu’ils nous proposent depuis vingt ans », écrit-il ironiquement, en évoquant la difficulté de porter un diagnostic avec les méthodes actuelles. Il considère ces annonces comme une « double malédiction (double curse) »: « je me sens maudit personnellement parce que je vois le développement de la recherche sur le diagnostic comme une nouvelle justification pour ne pas s’occuper des vrais problèmes des vraies personnes qui vivent maintenant avec les symptômes de la démence : on investit davantage dans la recherche pour demain et de moins en moins dans les questions psychosociales d’aujourd’hui. A mesure que je deviens de plus en plus conscient de mon incapacité croissante à gérer mes propres symptômes, il n’y a simplement aucune raison, aucun espoir de croire que les grands gardiens de la maladie d’Alzheimer (the leadership of the Alzheimer’s disease keepers) osent déclarer un jour : « Stop ! Nous nous écartons de plus en plus vite des personnes atteintes de démence en continuant à courir de plus en plus vite vers les traitements, les pilules, le diagnostic précoce ».
www.richardtaylorphd.com, 18 juillet 2011.