Désannonce de la démence
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Marie-Pierre Pancrazi, médecin psycho-gériatre, a dû, dans le contexte d’un centre multidisciplinaire de la mémoire, revenir sur des annonces insuffisamment fondées. Ces « désannonces » concernaient soit des personnes au stade du déficit cognitif léger, soit des formes où le versant psychiatrique et psychologique n’avait pas été pris en compte. « Cette situation soulève bien des questions : tout d’abord, celle du paradigme qui sous-tend notre démarche diagnostique et thérapeutique. Elle renvoie à la notion du normal et du pathologique en termes de vieillissement cognitif ; elle renvoie également à un questionnement éthique : celui de la prudence qui commande à toute communication en cas d’annonce, surtout si le diagnostic est fondé sur la probabilité. Elle oblige enfin à réfléchir sur les conséquences psychologiques en cas de retour sur l’annonce initiale ».
Pancrazi MP. La désannonce de la démence. La Lettre de l’AD-PA, septembre-octobre 2011.