Déficit olfactif, cognition et mortalité : quel rapport ?

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Date de rédaction :
05 novembre 2011

Une étude australienne, menée par l’équipe de Paul Mitchell du centre de recherche sur la vision de l’Université de Sydney, portant sur mille six cents personnes (Blue Mountains Eye Study, cohorte représentative des adultes âgés de soixante ans et plus), montre une mortalité à cinq ans de 21.8% chez les personnes atteintes de déficit olfactif contre 10% chez les personnes sans déficit olfactif. Une perte olfactive modérée (score  inférieur ou égal à 3 sur l’échelle SDOIT-San Diego Odor Identification Test) est associée à une augmentation du risque de mortalité de 68%. Le risque s’accroît de +48% chez les personnes âgées de soixante-dix ans et plus. Le déficit cognitif influence fortement la relation entre olfaction et mortalité, ce qui montre l’intérêt d’identifier de façon précoce le déficit olfactif chez les personnes âgées et ce, avant le développement des co-morbidités, selon les auteurs.

Une autre étude de la même équipe s’intéresse au double déficit visuel et auditif, qui diminue la communication, le bien-être et peut être à l’origine d’un isolement social, d’une dépression d’une perte d’autonomie et de déficit cognitif.

Gopinath B. The Association Between Olfactory Impairment and Total Mortality in Older Adults. J Gerontol A Biol Sci Med Sci, 10 novembre 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22080501. Schneider JM et al. Dual sensory impairment in older age. J Aging Health 2011 ; 23(8): 1309-1324. Décembre 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21596997 .