Diagnostic olfactif
Recherche
Catherine Rouby, du centre de recherche en neuroscience de Lyon (CNRS UMR 5292-INSERM U1028), et une équipe pluridisciplinaire des Universités de Bourgogne, de Lyon et de Provence, ont validé, auprès de cinq cent vingt-cinq personnes, un test de détection des troubles olfactifs capable de différencier les déficits de perception et d’identification des odeurs entre les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer et les personnes hyposmiques (ayant perdu partiellement l’odorat).
L’équipe du Professeur Boris Schmidt, de l’Institut de chimie organique et biochimie Clemens Schöpf et le pathologiste Roland Heyny-von Haußen de l’Université technique de Darmstadt (Allemagne) ont identifié des dépôts de protéine tau dans les glandes nasales de Bowman, qui se situent entre les neurones récepteurs de l’olfaction et qui sont impliquées, entre autres, dans la production de sécrétions nasales. Une étude post-mortem portant sur cent personnes décédées de la maladie d’Alzheimer montre une bonne corrélation entre la quantité de protéine tau accumulée dans ces cellules nasales et les atteintes cérébrales. Les chimistes envisagent la fabrication de marqueurs fluorescents, administrés par voie nasale, qui pourraient être détectés par simple endoscopie.
Rouby C et al. The Lyon Clinical Olfactory Test: Validation and Measurement of Hyposmia and Anosmia in Healthy and Diseased Populations. Int J Otolaryngol, 20 octobre 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3199207/pdf/IJOL2011-203805.pdf (texte intégral). www.tu-darmstadt.de/vorbeischauen/aktuell/ni_40512.de.jsp, 15 novembre 2011 (site en allemand). www.newsmedical.net, 17 novembre 2011.