Oser proposer une autre alimentation aux personnes âgées fragilisées, avec des concepts de plats « picorés » et « savourés », de Martine Pe...

Société inclusive

Date de rédaction :
18 janvier 2012

Les personnes âgées et fragilisées n’ont parfois que le repas comme seul plaisir. Mais encore faut-il que celles-ci puissent se nourrir avec des plats spécifiquement adaptés à leurs difficultés. Nombre d’entre elles ont des difficultés à s’alimenter, pour des raisons ergonomiques, cognitives, sensorielles, comportementales, explique Martine Perron, infirmière de formation, qui a dirigé une maison de retraite. « Ces obstacles au plaisir de se nourrir et à conserver une intégrité physique, malgré les handicaps, trouve sa source dans un contexte nutritionniste défini par des règles qui ne cessent de se modifier, mais qui persistent à s’imposer comme des diktats » : en effet, « pourquoi imposer à une personne de quatre-vingt-quinze ans un régime « équilibré » qu’elle ne peut savourer ? Et si cette personne ne trouve son plaisir et son besoin nutritionnel qu’en mangeant des gâteaux ou de la purée, pourquoi l’en priver » ? Les plats picorés permettent aux personnes de déguster des plats sans se servir de couverts. Des plats attractifs permettent de reprendre quatre à cinq kilos par mois, et de retrouver une masse musculaire grâce à des apports suffisants de protéines qui diminuent le risque de fonte musculaire, de chutes, d’escarres… Les plats savourés se substituent aux plats mixés qui, pour la plupart, « ne se distinguent pas par leurs propriétés appétissantes ».

Perron M et Chauliac X. Oser proposer une autre alimentation aux personnes âgées fragilisées, avec des concepts de plats « picorés » et « savourés ». 175 p. ISBN : 978-2850088889. Lyon : Chronique sociale. 19 janvier 2012.