Praticiens du droit et personnes âgées en difficulté cognitive - Pour des interactions réussies, coordonné par Xavier Seron (2)
Société inclusive
« Mais entre le praticien du droit et la personne âgée », poursuit Albert Evrard, « il est bien question de prendre (ou non) une décision qui nécessite un passage par le droit et ce qu’il requiert. C’est là qu’intervient l’évaluation des aptitudes à comprendre de ce qui peut être décidé et à décider. Là aussi, il ne faut pas se tromper. La première évaluation est celle que pose la personne âgée sur elle-même et sur les compétences du praticien du droit à la conseiller et l’aider. La seconde évaluation est celle que les praticiens du droit font de la stabilité à comprendre et décider des personnes âgées en tant qu’elles se déterminent à poser valablement un acte juridique moyennant le respect des conditions légales. La volonté ayant alors une place éminente en droit civil, il y a lieu d’observer ce qui entache éventuellement celle-ci. C’est ainsi que de précieuses indications sont données pour repérer les signes avant-coureurs de difficultés cognitives, et que dans le respect des fonctions de chacun, le juriste se doit d’être informé de la manière dont le médecin évaluera la « difficulté cognitive » en tenant compte de la présence de l’entourage de la personne âgée ». « L’amplitude d’un tel document », « novateur dans le contexte belge et sans doute européen », mérite d’être soulignée, conclut Albert Evrard : « l’approche du vieillissement par le droit constitue un élément indispensable de la réflexion sur la manière de vivre ensemble. Faudra-t-il encore des années pour l’entendre » ?
Seron X (coord.). Praticiens du droit et personnes âgées en difficulté cognitive – Pour des interactions réussies. Bruxelles : Fondation Roi-Baudouin. Septembre 2011. 64 p. ISBN 978-2-87212-649-1. www.kbs-frb.be/uploadedFiles/KBS-FRB/05) (texte intégral). www.agevillagepro.com, 18 janvier 2012.