La Dame de fer, de Phyllida Lloyd (4)

Société inclusive

Date de rédaction :
18 janvier 2012

 « Il y a une difficulté à montrer à l’écran une certaine dégénérescence mentale due au vieillissement. On a l’impression que c’est une chose honteuse qu’il faut cacher. Et qu’en parler, c’est faire preuve de manque de goût et de tact. Je ne suis pas d’accord avec cette vision des choses et notre travail ne manque pas de respect à Mme Thatcher », explique Meryl Streep, qui a obtenu un Golden Globe et le prix BAFTA 2012 (British Academy Film Award) de la meilleure actrice pour cette interprétation, et a été nommée pour les Oscars. Le film a été également récompensé par le BAFTA pour les maquillages (trois heures de mise en place quotidienne durant le tournage) et la coiffure : « un obligatoire brushing choucroute fixé avec de la laque en forme de casque bouffant, un collier de perles, des boucles d’oreille nacrées, sans oublier le tailleur bleu pervenche Aquascutum, une broche rétro et un sac à main rigide ­Asprey. Le résultat est tout simplement bluffant », écrit Olivier Delcroix du Figaro.

« A quoi tient l’attirance du septième art pour les hauts et les bas de la vie politique ? », s’interroge Favilla, éditorialiste des Echos. « Sans doute à des raisons commerciales : au moment où ils sortent, ces films profitent déjà de l’intérêt suscité par les affaires qu’ils relatent. On peut y voir aussi une aspiration à transformer en mythe romanesque une réalité prosaïque et parfois sordide, ou au contraire une sorte de revanche du public sur les personnages qui occupent la scène publique : eux qui aiment tant se donner en spectacle en assurant eux-mêmes la mise en scène, il est juste qu’ils soient soumis à un regard extérieur que révise sans concession l’image qu’ils ont voulu construire… ».

www.republicain-lorrain.fr, http://static.bafta.org/files/film-1112-winners-release-1349-1364.pdf, 12 février 2012. Le Figaro, 15 février 2012. Les Echos, 16 février 2012.