Comment communiquer sur la démence en Inde ? (2)
Société inclusive
Mais en quelle langue communiquer vers les familles ? s’interroge Swapna Kishore. Dans une langue simple et familière : le hinglish (mélange de hindi et d’anglais, surtout utilisé dans les centres urbains), le hindi des campagnes, l’hindustani, le hindi des films de Bollywood, mais surtout pas une traduction directe depuis l’anglais. La langue n’a pas à être correcte, ou littéraire, ou pure, elle doit simplement véhiculer les points importants que les gens doivent comprendre et se rappeler. Les concepts doivent être porteurs de sens ; donner trop de détails médicaux apportera intimidation et confusion : cela ne peut pas être la seule façon de communiquer. Les gens doivent pouvoir s’approprier les exemples. Nous ne pouvons pas nous appuyer seulement sur les personnes capables de lire le hindi. Nous avons aussi besoin de supports audio-visuels, peut-être des vidéos, des entretiens audio, des dessins animés. Nous avons besoin de beaucoup de supports écrits si nous voulons contrer les représentations existantes. Un bon document n’est pas suffisant. Un site n’est pas suffisant. Nous avons besoin de beaucoup de porte-voix, beaucoup d’aidants, beaucoup d’experts. Un site, une vidéo ne donne pas aux gens suffisamment de perspectives. Cela devient la vision d’une « minorité » et il est facile de manquer le message. Nous devons créer des supports qui retiennent l’attention de personnes qui les trouveront utiles et suffisamment intéressants, pour être lus/vus/entendus en entier, même s’ils sont modérément compris la première fois, et être passés d’une personne à l’autre, comme une référence, à travers les médias sociaux. Il s’agit de design créatif, pas de traduction mécanique ». Du bouche à oreille, mais quel mot, dans quelle bouche ? s’interroge Swapna Kishore.
http://swapnawrites.wordpress.com/, 30 décembre 2011.