Accueil de jour autonome
Société inclusive
Dans la Meuse, l’équipe du SSIAD (service de soins infirmiers à domicile) d’Ancerville gérée par l’ADMR (Union nationale du service à la personne) a créé un accueil de jour qui a ouvert ses portes en octobre 2010. Plusieurs années de discussion avec les financeurs locaux ont été nécessaires pour créer un dispositif non adossé à une structure d’hébergement. Cette formule est une première dans ce département rural. Anne-Marie Lucquin, présidente de l’association, rappelle aux aidants qu’il ne faut pas attendre d’être à bout pour inscrire son proche, et que la structure de jour peut être une étape transitoire pour préparer l’hébergement : « la famille repousse toujours ce moment. En les fréquentant, on peut leur dire quand le temps est venu, et tenter de les déculpabiliser. Cette maladie est encore vécue comme honteuse par certains ». La prise en charge est assurée par une infirmière coordonnatrice et deux assistantes de soins en gérontologie. Pour éviter tout problème de mésentente, les groupes sont formés selon les besoins des familles ou les tempéraments : généralement, les femmes viennent davantage le lundi et les hommes le jeudi. « Ils n’ont pas les mêmes envies et aiment se retrouver entre eux », explique Marie-Hélène Simon, l’infirmière coordonnatrice. L’unité est parvenue à toucher des personnes isolées, qui ne font pas forcément appel au SSIAD. Les médecins généralistes ont un rôle à jouer pour orienter les familles et les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, et mieux faire connaître l’accueil de jour.
Doc’Alzheimer, octobre-décembre 2011.