Représenter la maladie
Société inclusive
Le 21 septembre, journée mondiale Alzheimer, Marina Carrère d’Encausse et Michel Cymes ont présenté en direct une soirée spéciale sur France 5, sous la forme d’une émission interactive. Entre les questions des téléspectateurs et les réponses et témoignages des malades, familles, médecins et membres d’associations invités sur le plateau, quatre reportages ont été diffusés. Un documentaire de cinquante-deux minutes, réalisé par Anne Gautier, montre trois personnes malades à des stades très différents de la maladie, « qui déclinent, chacune à son rythme, chacune avec ses angoisses, ses révoltes et sa peur du lendemain ». Marcelle a près de quatre-vingts ans. Atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis plus de quatre ans, elle vit chez sa fille qui a cessé de travailler pour prendre soin d’elle. Dans cette famille, la maladie est devenue le centre de toutes les préoccupations. Fabienne est une jeune personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. « Elle a renoncé à ses activités professionnelles et combat, au quotidien, la maladie qui gagne inéluctablement du terrain sur sa mémoire et bouleverse son existence ». Camille est une octogénaire « en forme » mais, « comme c’est souvent le cas dans cette maladie, elle nie ses problèmes de mémoire». Trois reportages courts montrent un EHPAD (centre d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), où « les moyens sont insuffisants pour faire face aux besoins croissants de places et le manque de personnel formé est ressenti chaque jour » ; un centre modèle (la maison de retraite Bar-Héol en Bretagne), où « la norme est un soignant pour un patient » ; les avancées de la recherche, reportage le plus court (quatre minutes).
« Plus on vieillit, plus les substances toxiques ou inexploitables s’accumulent dans le corps. Chez les personnes souffrant de démence sénile, le « service de nettoyage » du cerveau a de plus en plus de mal à se débarrasser de ces substances », explique un reportage « coup de cœur » d’Arte, présentant des recherches sur la souris à l’Université de Rostock (Allemagne). En Haute-Normandie, France 3 Baie de Seine présente le témoignage d’un Havrais de soixante-douze ans, qui aide sa femme malade depuis 2004 : « un suivi permanent et quotidien puisque son épouse a perdu toute autonomie. Elle est aujourd’hui comme un enfant dont il faut s’occuper à plein temps ».
www.france5.fr/, 21 septembre 2012.