Robot & Frank, de Jake Schreier (3)

Société inclusive

Date de rédaction :
01 septembre 2012

« L’avantage avec les robots, c’est qu’ils ne sont pas programmés pour le sens moral », écrit Thierry Gandillot, des Echos. Le seul point de repère de Frank, c’est la bibliothèque, dont il est le dernier client, l’histoire se passant « dans un futur proche où les liseuses électroniques font la loi ». Ce dernier point de repère va lui aussi disparaître pour faire place à une galerie d’art. Frank remarque chez le robot « d’indéniables dons pour le crochetage des serrures. L’idée germe donc dans le cerveau du vieil homme de l’utiliser pour pénétrer dans la bibliothèque et y subtiliser une version rare du Quichotte. Ensuite, nos deux Arsène Lupin iront subtiliser les bijoux de leur riche voisine »…

Robot and Frank est un drôle de petit film, particulièrement réussi. Acteurs impeccables, réalisation soignée, rythme soutenu, émotions, rires et réflexions sont autant de raisons d’aller voir ce petit bijou, véritable bol d’air frais au milieu des superproductions qui nous viennent de Californie ». « Le duo évoquerait même cette idée que si l’homme perd progressivement son humanité, les robots sont peut-être, eux, en train de découvrir la leur », écrit Nathalie Dassa, de www.cinechronicle.com. Pour Annie de Vivie, d’Agevillage, « une technologie d’avenir est celle qui accompagne, soutient, accessible, non intrusive… et qui ne remplace pas le contact humain, bien au contraire, qui le stimule. Dans une société qui s’individualise, qui se technicise, la vigilance est de mise pour préserver les droits, la liberté, la santé ».

Les Echos, 19 septembre 2012. www.cinechronicle.com, 30 juin 2012. www.agevillagepro.com, 4 septembre 2012.