Plan Alzheimer : plate-forme de répit (2)

Société inclusive

Date de rédaction :
01 septembre 2012

Après l’analyse des besoins, l’équipe propose des services : du répit, du suivi administratif, de l’aide pour le face-à-face avec la personne malade… La réponse est adaptée à chaque cas. Ainsi, un aidant de quarante ans, cadre d’une grande entreprise, doit s’occuper de ses deux parents vivant dans deux domiciles différents. Il est passé à un poste à mi-temps et a renoncé à ses loisirs. La plateforme peut lui proposer l’appui d’une conseillère d’économie sociale et familiale, avec l’objectif qu’il reprenne un travail à temps complet et vive une vie plus équilibrée. Pour une autre aidante d’une personne à un stade avancé, la plateforme propose un « forfait marché » de trois heures pendant lequel l’aidante peut s’absenter. Pendant ce temps, une aide médico-psychologique propose à la personne malade une activité adaptée : atelier thérapeutique, cuisine… L’accueil de soirée (de dix-huit à vingt-deux heures), deux fois par semaine, permet à l’aidant ayant une activité professionnelle de souffler ou de passer une soirée de loisirs sans culpabiliser. Pour l’équipe de l’accueil de jour, s’intéresser aux aidants apporte de la motivation, à travers un dialogue plus riche et le développement de l’implication des familles. Certains aidants appellent l’accueil de jour pour proposer des activités. Cette plateforme « comble une partie du vide existant entre l’accueil de jour et l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) : nous sommes sortis du modèle bipolaire. Les accueils de jour peuvent devenir le meilleur pivot pour le maintien à domicile », conclut Paul Benadhira.

Géroscopie pour les décideurs en gérontologie, septembre 2012. Osmose, août-septembre 2012.