Vivre vieux, mourir vivant, coordonné par Philippe Pitaud (2)

Société inclusive

Date de rédaction :
15 janvier 2013

« Pour les proches comme les professionnels, la fin de vie des personnes atteintes de troubles cognitifs est un temps douloureux et complexe au cours duquel des difficultés spécifiques apparaissent », écrivent Olivier Coupry, chargé de mission, et Marie-Jo Guisset-Martinez, responsable du pôle Initiatives locales de la Fondation Médéric Alzheimer.  « Pour y répondre, à domicile ou en établissement, des équipes élaborent des réponses multiples s’appuyant sur des principes éthiques issus de leur expérience, tout en s’efforçant de maintenir une relation humaniste alors qu’il devient difficile pour la personne d’entrer en interaction. L’interprétation d’un regard, d’un sourire…, la détection d’une douleur physique, d’un besoin, sont alors cruciales pour garder une certaine communication, attentive à chacun. Nos travaux ont permis de repérer, pour chaque protagoniste concerné, plusieurs éléments d’une démarche favorisant une fin de vie digne. Ainsi, nous pouvons citer, pour les personnes malades : les soins de confort, l’écoute, le langage corporel, l’environnement matériel et humain adapté ; pour les proches, l’écoute, l’information, le dialogue, la mise en confiance, le soutien, la création d’un environnement favorable accueillant (le salon) ; et pour les soignants, la formation, l’appui d’autres professionnels (référents). Face à cet enjeu ultime de l’accompagnement que représente la fin de vie, ces réponses, ouvertes et créatives, témoignent du refus des équipes de baisser les bras et de leur volonté de donner du sens aux derniers instants de la vie ».

Martinez MJ et Coupry O. Le sens ultime d’un accompagnement. In Pitaud P (coord.) Vivre vieux, mourir vivant. Vivre vieux, mourir vivant. Toulouse : Erès. 4 janvier 2013. 224 p. ISBN : 978-2-7492-3670-4.