« Il ne faut pas s’interdire de rire de la maladie »

Société inclusive

Date de rédaction :
15 février 2013

Journaliste et membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel, Françoise Laborde évoque sa mère, décédée de la maladie d’Alzheimer voici dix ans : « Personnellement c’est le fait d’en rire qui m’a aidée. Reconnaître le cocasse de certaines situations. Par exemple, ma mère était très “soupe au lait”, si elle se levait de table en colère, la seconde d’après elle, avait oublié… genre “qu’est-ce que je disais déjà ? – Rien maman, tu t’es levée pour chercher le sel… – Ah oui, c’est vrai”, et elle se rasseyait… Et lorsqu’elle tenait des propos étranges (“j’attends ma mère”, “qui es-tu ?”), je ne la contrariais jamais. En fait, je crois que ce qui m’a sauvée, c’est que j’aime la littérature de l’absurde : avec Maman, j’avais l’impression d’être dans une pièce d’Eugène Ionesco à la maison ! »