La Fleur de l’âge, de Nick Quinn

Société inclusive

Date de rédaction :
16 avril 2013

« Gaspard Dassonville (Pierre Arditi) a soixante-trois ans. Son style de vie en a la moitié » écrit Allociné. Producteur de télévision réputé, il accumule les compagnes trentenaires et s’obstine à ignorer tout signe de vieillissement. Mais le grand âge lui tombe dessus avec fracas : Gaspard est contraint d’accueillir chez lui son père Hubert (Jean-Pierre Marielle, âgé de quatre-vingts ans), devenu dépendant. Vieillard indomptable, Hubert vient perturber l’arrangement de son fils avec une jeunesse illusoire. Le duo se transforme en trio avec l’arrivée de Zana (Julie Ferrier), aide-soignante aux références douteuses et à l’imagination débridée. Fascinés chacun à sa manière par cette femme peu conventionnelle, père et fils s’affrontent et se redécouvrent ». Pierre Arditi s’est beaucoup identifié à Gaspard, son personnage. « L’acteur avait vécu une situation similaire avec son propre père (le peintre Georges Arditi), atteint de la maladie d’Alzheimer et décédé peu de temps après la fin du tournage. Les colères et caprices d’Hubert ressemblaient fortement aux états que son père traversait, et Jean-Pierre Marielle lui-même le lui rappelait – son humanité, sa créativité, sa folie un peu enfantine. Marielle s’est lui aussi vu toucher par le personnage d’Hubert, ayant lui-même vécu le départ de ses enfants et l’éloignement qui en résulte ». Le réalisateur Nick Quinn, dont c’est le premier long métrage, a longtemps hésité avant de tourner une scène difficile où le personnage d’Arditi lave son père dans la douche, « mais malgré les protestations de l’équipe, il a finalement choisi d’aller jusqu’au bout de son idée, et n’a pas regretté sa décision tant la prestation des deux comédiens l’a bouleversé ».

Allociné, 16 avril 2013.