La voix cachée de la solitude (3)
Société inclusive
En termes d’activités, près de 50% des personnes malades déclarent sortir uniquement dans leur voisinage immédiat une fois par semaine ou moins. 70% ont arrêté toute activité antérieure par perte de confiance en elles-mêmes. 68% ont peur de devenir confuses, et 60% ont peur de se perdre. 60% évoquent des problèmes de mobilité. Comment les personnes malades pourraient-elles se sentir moins seules ? 53% ont envie d’un contact en face-à-face. Un homme seul explique : « c’est formidable d’aller au groupe de soutien par les pairs (Gentlemen’s Peer Support Group). C’est un vrai plaisir de parler entre hommes. Je me sens moins seul quand j’ai davantage de contacts avec d’autres êtres humains. » 24% des personnes malades aimeraient sortir davantage de chez eux, pour passer du temps avec d’autres personnes partageant les mêmes points de vue (like-minded). Cependant, un soutien apparaît essentiel. Deux personnes malades expliquent que, parce qu’elles vivent seules, elles n’ont personne pour les inciter ou les encourager à sortir et être active. Une personne qui avait l’habitude de nager régulièrement regrette : « tout ce qui demande de l’initiative est maintenant hors de portée ». Une autre déclare : « Je peux faire des choses si je n’oublie pas. J’ai besoin de personnes pour aider à organiser ». Et sortir n’implique pas nécessairement d’initier des contacts : « je vais en ville à pied, je m’asseois devant Marks and Spencer et je regarde le monde passer (watch the world go by). Pour sortir de chez elles, 88% des personnes malades dépendent de la famille ou des amis pour le transport.
Alzheimer’s Society. Dementia 2013 : the hidden voice of loneliness. Avril 2013. www.alzheimers.org.uk/site/scripts/download_info.php?fileID=1677 (texte intégral).