Réseau de voisinage

Société inclusive

Date de rédaction :
16 juin 2013

Nathan Stern, entrepreneur social, évoque une expérience menée pour le compte de l’association les petits frères des Pauvres, visant à proposer une forme de relation horizontale à travers un réseau social. « Ces relations horizontales ne concernent pas des couples aidants-aidés, mais des personnes qui sont toutes reconnues dans leur autonomie, leur capacité et leur envie de donner. Dans ce contexte, nous avons rencontré tout d’abord des personnes âgées et isolées, autour desquelles nous avons constitué des réseaux de voisins qui vivent près de ces personnes et qui avaient une énorme envie de donner : ces personnes ont, par exemple, une pièce inutilisée qu’ils désirent mettre à disposition de leurs voisins, des capacités culinaires particulières… En utilisant cette logique de réseau plutôt qu’une logique d’institution, on a pu observer la création de nouvelles formes d’accompagnement proposées par les voisins de ces personnes âgées : invitations à dîner, partage de vacances… La capacité de ces personnes âgées un peu perdues à inspirer de la tendresse, de l’indulgence, de la bienveillance, une sensibilité au temps long ainsi qu’une certaine réflexion sur la mort, laquelle est remise ici dans un contexte de naturalité et n’est plus uniquement appréhendée d’un point de vue médical. Il y a quelque chose de très enrichissant dans une telle connexion horizontale de personnes, qui diffère de la relation d’aide classique. »

Lilly France. Maladie d’Alzheimer. Regards croisés. Actes de la table ronde à la maison de la recherche, 24 avril 2013.