Communiquer avec un proche Alzheimer, de Thierry Rousseau (2)
Société inclusive
« Il est avant tout primordial de continuer à percevoir le malade Alzheimer comme un individu, avec sa personnalité propre, ses goûts, son passé… pour s’adresser à lui sans a priori négatifs. », écrit Audrey Plessis, du site Internet Doctissimo. « Il n’est plus tout à fait le conjoint ou le parent qu’il était mais la maladie ne balaie pas tout sur son passage », insiste Thierry Rousseau. Il arrive ainsi que l’on s’aperçoive après coup que des propos en apparence incohérents correspondent à une situation passée qui l’a beaucoup marqué. « L’objectif étant d’instaurer un réel échange, il est également important de se positionner en véritable interlocuteur. Ce qui suppose de laisser suffisamment de temps au malade pour répondre, de converser sur des thèmes qui semblent l’intéresser et non de l’”interroger” en posant des questions dont on connaît déjà les réponses (on risque alors de le mettre en échec ce qui n’est pas souhaitable). Ainsi, il faut parfois accepter que la personne évoque certains souvenirs, même s’ils sont sans rapport avec la réalité. » Thierry Rousseau remarque : « Le malade Alzheimer vit dans son monde. Mieux vaut l’y rejoindre et l’encourager à s’exprimer, quitte à l’amener ensuite sur d’autres thématiques, que de couper court ou vouloir à tout prix lui faire comprendre qu’il se trompe. » « Donner au malade l’opportunité de s’exprimer lui permet de se sentir exister, cela peut éviter qu’il renonce complètement et s’enferme dans son monde ou qu’il devienne agressif parce qu’il ne supporte pas cette situation qu’il ne comprend pas », conclut l’orthophoniste.
Rousseau T. Communiquer avec un proche Alzheimer. Paris : Eyrolles, 186 p. ISBN 978-2—212-55597-4. 27 juin 2013. www.eyrolles.com/Droit/Livre/communiquer-avec-un-proche-alzheimer-9782212555974. www.doctissimo.fr/html/dossiers/alzheimer/articles/16023-communiquer-avec-un-proche-alzheimer.htm, 1er septembre 2013.