Journée mondiale Alzheimer : la science (1)
Société inclusive
Certains médias ont choisi de rendre compte du manque d’avancées scientifiques. « Le grand défi sanitaire du siècle », titre www.atlantico.fr. « Si les scientifiques progressent, ils ne parviennent toujours pas à comprendre ce qui conduit à la mort des neurones », résume Ouafia Kheniche, de France Bleu Picardie. La société montpelliéraine Skuldtech, qui vient de recevoir un financement d’un million d’euros de la Banque publique d’investissement, espère développer dans les quatre ans un test sanguin. Y parviendra-t-elle ? s’interroge le Midi-Libre. « Le business model hasardeux d’Alzheimer », titre Chloé Hecketswiller, du Monde : « face à la maladie, la recherche piétine. Des laboratoires tirent un trait sur des dizaines de millions d’investissements. D’autres mutualisent leurs efforts », résume-t-elle. Chris Viehbacher, directeur général de Sanofi-Aventis, a admis : « Nous partons du principe que ce que nous savons est très insuffisant pour comprendre la maladie. Et tant que nous n’aurons pas identifié des cibles précises, nous ne ferons aucun progrès. » John Alam, directeur de l’unité thérapeutique stratégique « vieillissement » de Sanofi, explique les problèmes liés à l’absence de diagnostic clair : « faute de disposer de marqueurs sanguins ou de technologies d’imagerie adaptées, nous identifions les malades trop tard. D’où probablement l’échec de traitements que seraient peut-être efficaces s’ils étaient administrés avant l’apparition des premiers symptômes. » Laboratoires, gouvernements et organisations non gouvernementales commencent à créer des consortiums pour mutualiser les risques et les investissements. Chez les industriels, la Global CEO Initiative for Alzheimer’s Disease a été lancée par les dirigeants de plusieurs grands groupes pharmaceutiques pour trouver un traitement avant 2025. « Au final, tout le monde y gagnera, car le traitement de la maladie passera probablement par l’association de plusieurs molécules mises au point par plusieurs laboratoires », commente John Alam. La mutualisation de la recherche est encore évoquée par Philippe Amouyel, qui présente le programme conjoint européen sur les maladies neurodégénératives : « s’attaquer à ces différentes maladies en même temps est une énorme tâche.»
www.atlantico.fr, 21 septembre 2013. www.franceinfo.fr, 22 septembre 2013.