Longévité : quelles conséquences financières ?
Échos d'ailleurs
« Nous vivons plus longtemps. C’est là un constat dont il faut se réjouir, d’autant qu’il suppose un meilleur bien-être des populations. Cependant le rallongement de l’espérance de vie induit des coûts financiers, pour l’État par le biais des régimes de retraite et des dispositifs de sécurité sociale, pour les entreprises qui offrent des régimes de retraite à prestations définies, pour les assureurs qui vendent des annuités, et pour les personnes sans prestations de retraite garanties », alerte le Fonds monétaire international (FMI), dans un rapport sur la stabilité financière dans le monde. « Les répercussions financières de la longévité (ce qu’il est convenu d’appeler le risque de longévité) sont considérables. Si en 2050 la durée de vie moyenne allongeait de trois ans, le coût du vieillissement augmenterait de 50%. Le risque de longévité mérite aujourd’hui une plus grande attention, compte tenu de l’ampleur de son impact financier et du fait que les mesures correctives mettent plusieurs années à porter leurs fruits. Pour amortir les effets financiers du risque de longévité, il faut agir sur plusieurs fronts, et notamment relever l’âge du départ en retraite (obligatoire ou volontaire), augmenter les cotisations aux caisses de retraite et réduire les prestations à financer ». Le FMI émet quatre recommandations pour les gouvernements, qui doivent, selon lui, « reconnaître leur exposition au risque de longévité ; mettre en place des méthodes pour mieux partager le risque entre État, caisses de retraite privées et individus ; promouvoir la croissance des marchés pour le transfert du risque de longévité ; mieux informer sur la longévité et mieux expliquer la finance de la retraite ».
Oppers SE et al. L’impact financier du risque de longévité, in Rapport sur la stabilité financière dans le monde (GFSR). Fonds monétaire international, point presse, avril 2012. www.imf.org/external/french/pubs/ft/gfsr/2012/01/pdf/pressf.pdf (résumé en français).
www.imf.org/External/Pubs/FT/GFSR/2012/01/pdf/text.pdf (texte intégral en anglais).